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CAFÉ-PHILO PHILOMANIA
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Peut-on être libre face à la menace ?
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animé par Laurence Lacroix

Synthèse et conclusion

Nos libertés ont été diminuées comme jamais sous la menace du Covid.

La menace climatique va nous contraindre à des atteintes aux libertés. Il en a déjà été ainsi sous la menace terroriste.

Il faut différencier la menace et la peur
La menace, c’est ce qui m’apparait comme menaçant : il y a une logique d’anticipation. La peur, c’est différent, c’est un affect, un sentiment.
La menace peut être objective ou être un fantasme.

De quelle liberté parle-t-on ?
Liberté d’agir

• De penser

• De ses décisions

Parle-t-on de liberté individuelle ou collective ?

On ne peut pas parler de liberté sans parler de responsabilité.

Chaque menace ressentie demanderait qu’on puisse s’informer.

La menace est protéiforme.

Il faut du courage face à la menace.

Le sujet implique une opposition liberté/menace

Est-ce que je peux faire comme si la menace n’existait pas ?

La menace me détermine, nous détermine.

Ai-je encore le choix ?

La menace peut contraindre l’individu ou la collectivité à agir.

Aux USA les attentats du 11 septembre ont provoqué une diminution drastique des libertés politiques.

Quand il n’y a pas de menace, il n’y a pas besoin de courage. Face à la menace il faut du courage pour penser ou agir.

Pendant l’occupation allemande, c’est face à la menace que la liberté trouve son expression. Est-ce que je rentre en résistance ?

Peut-être n’y a-t-il liberté que lorsqu’il y a menace ?

La menace induit une contrainte. Comment est-ce que je me positionne ? Le confinement, le passe, sont des atteintes à ma liberté

La liberté la plus restreinte, c’est celle de réfléchir.

La liberté n’a pas le même sens si elle est individuelle ou collective.

Est-ce qu’il existe une liberté irréductible ?

Le déterminisme entre aussi en jeu. Les femmes battues peuvent-elles vraiment partir ?

La liberté est-elle une illusion ?

Quand on élit des representants, une fois qu’ils sont au pouvoir, ils sont eux aussi confrontés au déterminisme.

Est-ce que la liberté n’est pas un doux mythe ?


La menace nous fait prendre en compte le fait que la liberté est un mythe.

Parfois on a besoin de temps pour réflechir face à la menace. Mais s’il y a agression physique, alors le réaction est réflexe. Et dans ce cas, il n’y a pas de liberté.

Descartes parlait de « morale provisoire ».

La reflexion, c’est bien, mais il faut du temps. Dans l’action, il n’y a pas le temps de la réflexion. Je fais ce que j’ai l’habitude de faire. On réfléchira après.

On confond souvent le risque et la gravité.

Seul je peux faire ce que je veux quand je veux. Mais dès qu’il y a un groupe, des règles vont s’instaurer. La liberté de l’individu dépend des règles du groupe..

La règle ne fluctue pas, elle structure le groupe.
Je peux aller contre la règle, parce que je considère la règle mauvaise.
Si je reconnais la règle comme valide, est-ce qu’elle porte atteinte à ma liberté ? Il y a toujours la liberté de transgresser à ses risques et périls.

Les scientifiques ont la liberté de mettre en place une théorie. Mais le principe de précaution interroge : est-ce que toute avancée technologique doit forcément être possible ? Il peut y avoir quelque chose qui plane au-dessus de la condition humaine et donc il vaut se protéger. Est-ce que cela porte atteinte à la liberté ?

On considère les individus comme incapables de réfléchir. Pourquoi rouler à 30 devant une école tard le soir ?

Comment bien vivre en société si tout le monde ne suit pas la règle ? Si je ne me soumets pas à la régle, il y a le risque que la vie en collectivité devienne impossible. Pour vivre en communauté, je peux accepter de respecter des règles que je n’approuve pas.

La question fondamentale est peut-être : dans quel collectif est-ce que je peux vivre ? Si on trouve que la loi n’est pas juste, comment fait-on pour la changer ?

Thoreau a proposé le concept de désobéissance civile. Il y a des sanctions, mais souvent on crée des émules. Celui qui agit donne du courage aux autres.

Les décrocheurs des portraits de Macron sont des exemples de désobéissance civile.

Tous les jeunes nous posent des questions en écologie. Cela entraine un questionnement sur la radicalité.

Dans l’engagement, la lutte politique, la notion de liberté prend consistance.


Est-ce que la liberté peut se poser en dehors de l’éthique ? On se bat pour des valeurs.


La liberté a des bornes. La liberté, c’est de faire, en orientant vers le monde que je veux voir advenir.

Il faut que la menace soit reconnue collectivement. Parfois on n’accepte pas la contrainte parce que la menace n’est pas reconnue.

La menace n’est que menaçante, elle est devant. Le déni est toujours possible, tant que le péril n’est paslà.Oùestlevrai?

C’est le rôle du politique : dire la réalité de la menace.

Certains politiques sont conscients de leur responsabilité vis-à-vis de la population. Mais s’il y a des experts avec des discours opposés ? C’est l’avenir qui tranchera.

Avec la grippe H1N1, la menace ne s’est pas concrétisée et la ministre de la santé de l’époque s’est retrouvée sous le feu des critiques.

Parfois les politiques utilisent la menace pour aller dans le sens qui les arrange. La confusion vient des forces financières.
Les informations sont un facteur clé.


Quand on ne sait pas, quand il y a doute, toute mesure parait coercitive.

Plus on avance, plus la menace devient tangible et ce qu’on a initialement vécu comme une contrainte est bien accepté.

Descartes distingue :

  • La liberté d’indifférence : je choisis sans savoir
  • La liberté en connaissance de cause.

La liberté s’exprime dans la menace. La menace nous oblige à prendre position. La lucidité nous contraint.

La menace est plus prégnante, contrairement à la peur. La peur provoque une prise de conscience, : qu’est-ce qui est essentiel ? Qu’est-ce que je peux abandonner ? La peur ouvre notre regard.

La menace apparait souvent dans une relation dominant/dominé. Le dominé subit. A quoi sert de nous présenter les migrants comme une menace ?

Quant les politiques nous manipulent par la menace, cela remet en question la confiance que l’on peut accorder aux gouvernants.

Nous n’avons pas confiance dans les gouvernements que nous avons élus.

La menace peut représenter un rapport de forces.
Au moment de la révolution française, il y avait des menaces des 2 côtés.


La menace peut être quelque chose de sain.
Quand on voit l’autre comme une menace, il y a rapport de force et obligatoirement violence.

Il faut hiérarchiser les menaces.

La menace climatique touche tout le monde : pour la traiter, il faut relativiser les menaces que l’autre représente pour moi, penser autrement que dans l’appropriation.

Lors de la COP 26, les pays du tiers monde ont demandé de la solidarité. La crise climatique nous force à prendre conscience de la globalisation.

Penser autrement, changer, être bousculé : cela fait mal.
Cela nous contraint à penser le monde que nous voulons.
Il faut un changement de langage : parler de défi, de challenge, de solidarité. Il faut repenser les frontières.

Il faut traiter les menaces en les hiérarchisant. Le courage et l’intelligence collective sont nécessaires. Il faut repenser le rapport entre les citoyens et l’état. La société civile est essentielle. Peut-on être libre de s’approprier une menace, de la comprendre, de la prendre en compte et agir ?

Dans certains cas, la capacité d’agir est abolie, il y a tétanie, la liberté est abolie, lorsqu’il y a une menace directe sur une personne. Il faut qu’il y ait une personne qui sorte de la tétanie pour que les autres agissent. Il y a une influence du collectif sur la perception de la menace.

Les menaces collectives sont plus abstraites.

Conclusion :

La menace est d’autant plus prégnante qu’elle est plus rapprochée. Si elle est très près, elle perd son statut de menace et devient violence.

Si je subis, il n’y a plus de liberté.
Si la menace s’éloigne, « qu’est-ce que je fais ? » Question de liberté et de choix.


S’il n’y a pas de menace, il n’y a pas de possibilité de choix.
On n’est jamais aussi libre que sous la menace, d’autant plus qu’elle prend consistance. Il me faut agir. En ce qui concerne l’écologie, on ne peut plus fermer les yeux. Nous sommes contraints à la lucidité. Il faut agir individuellement

socialement

politiquement

La menace nous contraint à repenser la liberté. La liberté, c’est choisir la manière dont on va se déterminer.

J’ai la liberté de prendre la décision, mais je ne sais jamais si c’est la bonne décision. Il n’y a pas de liberté sans courage.

Parfois la menace est telle que les décisions à prendre sont radicales.
Il faut le courage de prendre les décisions qui s’imposent, le changement peut être radical. Il faut le courage de tout remettre sur la table.


La menace met au jour la liberté qui est la nôtre.